
Sur de nombreuses manifestations , Albert Bailleux ( à droite) et ses collègues accueillent le public et offrent des éthylotests
Albert Bailleux est responsable de l’association « Les amis de la santé » sur le secteur de Fontenay-le-Comte. Au quotidien, il aide les personnes en difficulté avec l’alcool. En 2021, il a constaté une augmentation significative des cas d’alcoolisme avéré, liée, selon lui à la crise sanitaire et aux confinements.
Albert Bailleux précise qu’il sait de quoi il parle, c’est un ancien alcoolique, il n’a pas bu un verre depuis plus de vingt ans, mais il le sait, s’il boit un seul verre d’alcool, c’est la rechute totale. « On le sait, on a une alerte permanente dans le cerveau qui nous dit, « si tu bois un verre, tu rechutes »
« On est contactés soit par la famille, soit, par les personnes directement, décrit Albert Bailleux. Souvent ce sont des personnes qui sortent du centre de cure de désintoxication. Ce sont des gens qui ont déjà fait une démarche de désintoxication, et qui ont besoin d’être accompagnées à leur sortie. »
« Un verre par jour à la même heure, on est dépendant de l’alcool, trois verres pas jour, on est alcoolique. »Pour Albert Bailleux, l’alcool, ça ne pardonne pas. « On tombe dans l’alcoolisme sans s’en rendre compte, mais le jour où l’on ressent le besoin de boire chaque jour, c’est trop tard. Et la seule sortie, c’est la cure, et l’abstinence, totale, à vie. Souvent les gens sortent du travail, ils vont boire un verre. S’ils sont trois, chacun paye sa tournée, et ils en sont déjà à trois verres. S’ils font ça tous les jours, ils deviennent dépendants, à partir de là, il devient très difficile de s’en sortir seul. L’association est là pour accompagner ces personnes en proie à la dépendance, et qui souhaitent en sortir. »
Albert Bailleux précise qu’il sait de quoi il parle, c’est un ancien alcoolique, il n’a pas bu un verre depuis plus de vingt ans, mais il le sait, s’il boit un seul verre d’alcool, c’est la rechute totale. « On le sait, on a une alerte permanente dans le cerveau qui nous dit, « si tu bois un verre, tu rechutes »
« On est contactés soit par la famille, soit, par les personnes directement, décrit Albert Bailleux. Souvent ce sont des personnes qui sortent du centre de cure de désintoxication. Ce sont des gens qui ont déjà fait une démarche de désintoxication, et qui ont besoin d’être accompagnées à leur sortie. »
L’association travaille avec le centre de cure de désintoxication Chrysalide à Luçon : « Ce sont les médecins qui donnent nos coordonnées à la fin d’une cure de sevrage, poursuit-il. Tant qu’elles sont à l’hôpital, les personnes n’ont pas accès à l’alcool, mais lorsqu’elles sortent, elles ont besoin d’être accompagnées, si elles se retrouvent toutes seules, elles risquent de replonger. Nous allons les voir, à l’hôpital tout d’abord, puis, si elles sont d’accord, on les rencontre chez elle avec leur famille. Souvent les entourages sont démunis, il y a des tensions familiales, et nous, on arrive à gérer la situation, à installer un dialogue. On doit être deux, car il nous arrive d’être reçus violemment. Lorsque la personne n’a pas encore fait de démarche volontaire de sevrage, qu’elle n’est pas partie en cure et que la famille nous appelle, c’est compliqué, par exemple. On vit parfois des situations difficiles. La gendarmerie nous contacte parfois pour rencontrer des gens qui sont sur le point d’aller en prison, mais à ce stade, c’est ingérable, car la personne n’est pas volontaire. Bien souvent les personnes dépendantes sont dans le déni, elles estiment ne pas être malades, mais il faut savoir que depuis 89, l’alcoolisme est devenu une maladie, et la seule solution, c’est l’abstinence totale. Quand on parle de cela aux jeunes, ils ont du mal à l’accepter, lorsqu’ on leur dit « à partir de maintenant tu ne vas jamais plus toucher à une bière ou un verre d’alcool », ils ont du mal à l’admettre. J’ai fait des interventions dans des collèges, des lycées, il m’est arrivé de voir un gamin de onze ans qui en était déjà à son deuxième coma éthylique et qui n’en avait rien à faire. Et, le COVID n’a pas arrangé les choses, Lorsqu’elles sont obligées de rester à la maison, les personnes ont accès plus facilement à l’alcool. »
« Pour les fêtes en particulier, j’invite les gens qui ont un problème ou qui se sentent vulnérables, fragiles, à contacter l’association. On ne les jugera pas on les écoutera, on les conseillera, on les aidera, on les accompagnera, on leur dira ce qu’ils peuvent faire. »
Horaires de permanence : 1er vendredi le 3ème vendredi de chaque mois à l'ODDAS, 35 rue des Cordiers déplacements en cas de besoin)
Pour joindre l’association : 0251695085 ou au 0771739456
Ou par mail albert.bailleux@gmail.com
Site Internet: lesamisdelasante85
« Pour les fêtes en particulier, j’invite les gens qui ont un problème ou qui se sentent vulnérables, fragiles, à contacter l’association. On ne les jugera pas on les écoutera, on les conseillera, on les aidera, on les accompagnera, on leur dira ce qu’ils peuvent faire. »
Horaires de permanence : 1er vendredi le 3ème vendredi de chaque mois à l'ODDAS, 35 rue des Cordiers déplacements en cas de besoin)
Pour joindre l’association : 0251695085 ou au 0771739456
Ou par mail albert.bailleux@gmail.com
Site Internet: lesamisdelasante85